Le Télescope Spatial James Webb se déploie à la Cité de l'Espace
25 décembre 2021, à jamais un jour gravé de succès pour Ariane 5 qui emporte dans sa coiffe le télescope spatial James Webb. Un mois plus tard, il aura rejoint son lieu de déploiement, le point de Lagrange L2, à 4 fois la distance Terre/Lune et commencera à lever le voile sur les débuts de l’univers.
En ce lundi 28 Avril 2025, c’est au tour de la cité de l’espace de Toulouse de lever le voile du mystère en dévoilant au grand publique une réplique taille réel du télescope James Webb.
Cette nouvelle maquette nous plonge au plus profond de l’univers, dans ce que l’œil humain ne peut voir.
Pourquoi James Webb ?
Son nom provient du nom du second administrateur de la NASA, James E. Webb, qui contribua largement au succès du programme Apollo.
Mais comment fonctionne James Webb ?
Les observations du télescope spatial James Webb sont centrées sur l'infrarouge proche et moyen, tout en incluant une partie du spectre située dans le domaine du visible (longueurs d'onde allant de 0,6 à 28 micromètres ou microns (noté μm, 1 micron représente 0,001 millimètre).
Par sa résolution (pouvoir d’observation), sa surface collectrice (la taille de son miroir primaire est de 25m2) et la bande spectrale couverte (permet de mesurer la distance d’un objet), il surpasse largement le télescope spatial Hubble pour l'observation dans l'infrarouge, mais, contrairement à celui-ci, il ne peut observer ni l'ultraviolet, ni l'intégralité de la lumière visible.
Les deux télescopes spatiaux sont donc complémentaires.
Avec une taille de miroir primaire de 6,5 m de diamètre contre 2,4 m pour Hubble, sa masse de 6 200 kg est presque deux fois plus faible que celle de son prédécesseur.
Son pouvoir de résolution atteint 0,1 seconde d'arc et il peut collecter une image neuf fois plus rapidement que Hubble.
Pour déchiffrer tout ce que James Webb capte à l’aide de ses miroirs, il embarque à son bord 4 instruments :
- la caméra NIRCam fonctionnant dans le proche infrarouge est une caméra numérique de grande précision et c’est aussi l’instrument principale du télescope,
- le spectro-imageur MIRI dans le moyen infrarouge, qui permet de séparer la lumière en un spectre de fréquences,
- le spectrographe NIRSpec, qui permet comme MIRI de séparer la lumière en un spectre de fréquences, pour lui, le proche infrarouge
- le Spectro-imageur NIRISS, également dans le proche infrarouge est un instrument optique permettant de faire à la fois de la spectroscopie (étude du spectre d’un objet) et de l'imagerie (création d’images à partir de données).
Cette maquette inaugurée en présence de Jean-Claude DARDELET (président de la Cité de l’espace, adjoint au maire de Toulouse et vice-président de Toulouse Métropole), de Christophe CHAFFARDON (directeur espace, science et culture de la cité de l’espace) et de Pierre-Olivier LAGAGE (Directeur de recherche au département d’astrophysique du CEA) trône fièrement dans les jardins de la cité de l’espace, juste derrière Ariane 5, son lanceur, vers qui il pointe comme pour la remercier de l’avoir accompagné un bout du chemin vers l’éternité.
Et pour aller plus loin, vous pourrez vous installer confortablement dans l’IMAX et plonger dans les confins de l’univers, en embarquant à bord du télescope spatial James Webb dans le film « DEEP SKY, l’aventure du télescope James Webb ».
James Webb en chiffres :
1989 Premières étude
1995 Esquisse du JWST avec diamètre miroir de huit mètres
2000 Première définition des besoins
2001 Diamètre miroir ramené à six mètres
2002 Sélection des constructeurs
2004 Début fabrication miroirs et instruments
2004 Spécifications détaillées
2005 Sélection du lanceur Ariane 5
2008 Projet JWST approuvé
2010 Architecture validée
2011 Fabrication miroirs achevée
2017 Assemblage et tests
2021 25 décembre, lancement de la mission
2022 24 Janvier, arrivée au point de Lagrange L2
2022 7 Juin, première image de qualité scientifique
Hauteur : 8 Mètres (3 étages)
Longueur : 21,2 mètres
Largeur : 14,2 mètres
Masse : 6173 kg
Bouclier thermique : hexagone allongé de 22 mètres de long sur 12 mètres de largeur, constitué de cinq couches de polymère métallisé.
Miroir primaire : 6,5 mètres de diamètre, composé de 18 éléments hexagonaux de 1,3 mètres de large
Miroir secondaire : 74 centimètres de diamètre, convexe circulaire
Points de défaillances unique : 344, dont 225 juste pour le bouclier thermique (un point de défaillance unique est un point dont le reste du système est dépendant et dont une panne entraîne l'arrêt complet du système sans possibilité de poursuite).
Nombre de personne ayant participé au projet : 10 000
Nombre de pays : 14
Cout : 10 Milliards de dollars
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